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LE VIEIL HOMME
Le vieil homme et son chien
Qui est son seul compagnon des jours incertains
Courbé par la dureté des années
Aujourd'hui son corps est épuisé
Parfois atteint par le cafard
Pour lui tout ce qui lui reste c'est son phare
Il a tellement vécu de souvenirs
Aujourd'hui c'est là qu'il voudrait mourir
Pour aller rejoindre sa chère épouse
Pour elle il avait mis des fleurs et de la pelouse
Marchant dans l'allée de son jardin
Il est toujours avec son fidèle chien
Il sait très bien qu'un jour le phare va s'éteindre
Il a promis de ne pas se plaindre
Mais dans sa tête il aura mal
Cela sera pour lui une blessure fatale
L'âge qui peu à peu nous mine
Nous laissant dans le déclin des abîmes
C'est dans ce chemin en fleurs
Que se trouve l'homme au grand cœur.
Jean Claude Lemesle@Beauty2016
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A L'ÉCOUTE
Ce que veulent dire les mots
On ne le sait pas quand ils viennent ;
Il faut qu'ils se parlent, se trouvent,
Qu'ils se découvrent, qu'ils apprennent...
Ce que veulent dire les mots,
Ils ne le savent pas eux-mêmes,
Mais les voilà qui se regroupent,
Qui s'interpellent, se répondent,
Et si l'on sait tendre l'oreille,
On entend parler le poème.Jacques Charpentreau
@Beauty2015
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LA BONNE CHIENNE
Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ;
La nuit les a surpris, une nuit d'un tel noir
Qu'ils se tiennent tous deux par la main sans se voir
L'opaque obscurité les enclot dans sa cage.
Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre,
Les chèvres, les cochons, la vache, la jument,
Sont égarés ou bien muets pour le moment,
Ils ne trahissent plus leur présence dans l'ombre.
Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes
Sourdement fait gronder l'écho.
Mais la bonne chienne Margot
A rassemblé toutes les têtes
Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes,
Chacun des deux petits lui tenant une oreille,
Tous les trois, à pas d'escargot,
Ils regagnent enfin, là-haut,
Le vieux seuil où la maman veille.Maurice Rollinat
@Beauty2015
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Le cri du cœur
Rondement, Mathurin
Mène dans sa carriole
La Dame qui s'affole
De filer d'un tel train.Elle crie au trépas !
Le vieux dit : " Not' maîtresse
N'soyez point en détresse
Puisque moi j'y suis pas.Si y'avait du danger
Vous m'verriez m'affliger
Tout comm'vous, encor pire !Pac'que, j'm'en vas vous dire :
J'tiens à vos jours, mais j'tiens
P'tèt' encor plus aux miens.Maurice Rollinat
@Beauty2015
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LA SAINT-PATRICK
une fête chrétienneÉvangilisateur de l'Irlande, saint-Patrick aurait expliqué
le concept de la Sainte-Trinité aux irlandais
lors d'un sermon au Rock de Cashel
grâce à un trèfle, en faisant le symbole de l'Irlande
(l'emblème officiel du pays étant la harpe celtique).La légende raconte que c'est à ce moment-là
qu'il chasse tous les serpents du pays,
action qui symbolise la conversion du peuple irlandais :
les serpents représentent les croyances polythéistes celtiques
des irlandais, assimilées à Satan,
rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable.Chaque année les citoyens d'Irlande mettent un trèfle
à la boutonnière pour se souvenir de cet enseignement.
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La sirène est une créature légendaire, mi-femme mi-poisson,
issue du folklore médiéval et scandinave.Ne pas confondre avec la sirène de la mythologie grecque
mi-femme mi-oiseau.D'illustres navigateurs ont dit avoir rencontré des sirènes.
Christophe Colomb, en 1493, en aurait vu trois
près des côtes de St-Domingue,
"mais elles n'étaient pas si belles qu'on les décrit..."Un avis qui n'est pas partagé par les marins d'un navire américain
qui ont observé, vers 1850, près des îles Sandwich (Hawaï),
une sirène "d'une grande beauté qui ne cédait en rien
aux plus belles femmes".Ces sirènes sont certainement des mammifères marins,
tels les lamantins et les dugongs
qui vivent dans les eaux peu profondes des archipels,
des lagunes et estuaires.
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Aubade
L'aube est bien tardive à naître,
Il a gelé cette nuit ;
Et déjà sous ta fenêtre
Mon fol amour m'a conduit.Je tremble, mais moins encore
Du froid que de ma langueur ;
Le frisson du luth sonore
Se communique à mon cœur.Ému comme un petit page,
J'attends le moment plus sûr
Où j'entendrai le tapage
De tes volets sur le mur ;Et la minute me dure
Où m'apparaîtra soudain,
Dans son cadre de verdure,
Ton sourire du matin.François Coppée
Recueil : Le cahier rouge (1892)
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8 mars
Journée internationale
deLUTTE DES FEMMES
pour leurs droits.
ET LE 8 MARS
C'EST TOUTE L'ANNÉE !!!
A
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La petite marchande de fleurs
Le soleil froid donnait un ton rose au grésil,
Et le ciel de novembre avait des airs d'avril.
Nous voulions profiter de la belle gelée.
Moi chaudement vêtu, toi bien emmitouflée
Sous le manteau, sous la voilette et sous les gants,
Nous franchissions, parmi les couples élégants,
La porte de la blanche et joyeuse avenue,
Quand soudain jusqu'à nous une enfant presque nue
Et livide, tenant des fleurettes en main,
Accourut, se frayant à la hâte un chemin
Entre les beaux habits et les riches toilettes,
Nous offrir un petit bouquet de violettes.
Elle avait deviné que nous étions heureux
Sans doute, et s'était dit : "Ils seront généreux".
Elle nous proposa ses fleurs d'une voix douce,
En souriant avec ce sourire qui tousse.
Et c'était monstrueux, cette enfant de sept ans
Qui mourait de l'hiver en offrant le printemps.
Ses pauvres petits doigts étaient pleins d'engelures.
Moi, je sentais le fin parfum de tes fourrures,
Je voyais ton cou rose et blanc sous la fanchon,
Et je touchais ta main chaude dans ton manchon.
Nous fîmes notre offrande, amie, et nous passâmes ;
Mais la gaîté s'était envolée, et nos âmes
Gardèrent jusqu'au soir un souvenir amer.Mignonne, nous ferons l'aumône cet hiver.
François Coppée
(1842-1908)
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PREMIER SOURIRE DU PRINTEMPS
Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.Sous l'herbe, pour que tu la cueilles
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : "Printemps, tu peux venir !"Théophile GAUTIER
@Beauty2016
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